Journées du Patrimoine 2018

A l’occasion de ces journées qui sont pour notre association un bonheur dans la réalisation d’une exposition que nous voulons esthétique et documentée, nous avons proposé cette année le thème : Associations en lien avec Vailly-sur-Aisne au travers du temps. Nos membres habituels fidèles à ce rite d’une présentation annuelle sont venus comme d’ordinaire donner un coup de main, chacun selon ses qualités et disponibilités. Ce fut encore une fois une excellente initiative, l’exposition fut présentée dans l’église Notre-Dame (merci à M. l’Abbé Givert) et a accueilli un public nombreux, en particulier le dimanche 16 septembre. Le maire de Vailly, Arnaud Battefort, a invité les membres présents le dimanche midi pour un « verre de l’amitié » servi dans le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville.

Panneaux rédigés peuplés de photographies et documents, objets patrimoniaux présentés, certains peu connus des Vaillysiens. Nombreux sont ceux qui ont félicité les adhérents dévoués et actifs, ainsi que le président Philippe Battefort pour cette heureuse initiative.

Les photographies ci-dessous illustrent partiellement notre propos.

Grand merci à tous les membres actifs pour ces Journées, à nos aides extérieurs et aux services de la Ville  de Vailly-sur-Aisne

Médaille départementale du Centenaire

chers Membres actifs, bénévoles efficaces de notre association APEV, j’ai reçu hier à Chavignon, Fort de La Malmaison, des mains du président du Conseil départemental de l’Aisne, M. Fricoteaux, la Médaille commémorative du Centenaire 1917-2017. Elle fut remise pour honorer les responsables institutionnels du département, les représentants des associations et d’une manière générale les personnes qui se sont impliquées toute l’année dans des projets divers autour de l’histoire douloureuse du Chemin des Dames durant la Grande Guerre, et plus spécialement en 1917.

Cette médaille elle vous revient de plein droit, vous qui vous êtes investis depuis quatre ans et spécialement cette année avec moi dans la poursuite des actions de l’APEV, ce pourquoi je vous remercie chaleureusement. Vous avez effectué des recherches, scruté des photographies souvent peu lisibles, monté et surveillé l’exposition durant sa présentation lors des Journées européennes du patrimoine 2017. Sans votre appui constant en fonction des qualités et disponibilités de chacun notre exposition n’aurait pu trouver le succès qu’elle a remporté auprès des Vaillysiens. Elle est actuellement présentée au Collège Alan Seeger de Vailly où des élèves de troisième réfléchissent sur son contenu. J’irai compléter leurs informations après les vacances en cours. Nous pouvons être fiers ensemble des résultats obtenus, bien que, comme il fallait s’y attendre, notre ambition de départ n’a pas trouvé toute résolution aux problèmes appréhendés.

Pour tout cela, de tout coeur, merci à toutes et tous et longue vie à notre association,

Jean-Pierre Boureux, porteur du projet et président sortant de l’Apev.

P.S. La Ville de Vailly et l’association des Anciens Combattants sous la présidence de M. Martainneville ont également reçu cette distinction, félicitations à eux !

Journées Européennes du Patrimoine 2017

Dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine, l’APEV présentera les 16 et 17 septembre, dans l’église Notre-Dame, une exposition relative aux destructions, notamment de 1917, ainsi que des documents iconographiques sur quelques aspects de la Reconstruction des Années Vingt et Trente. Cette exposition sera ouverte au public et d’accès libre mais accompagné le samedi 16 entre 14 h. et 18 h. et le dimanche 17 entre 10 h. et 12 h. puis entre 14 h. et 18 h.

Elle a reçu le Label officiel national des commémorations du Centenaire dans le cadre des manifestations organisées dans le Département de l’Aisne et a obtenu une aide du Conseil départemental et de la Ville de Vailly-sur-Aisne dans ce contexte.

Nous avons souhaité tenter de vérifier la remarque des anciens habitants de Vailly aussitôt le conflit qui ont toujours avancé le chiffre de quatre maisons intacts après la guerre. Il ne nous a pas été possible de localiser avec exactitude l’ampleur et la nature des destructions car trop de différences sont apparues entre le cadastre impérial (trop ancien) et le nouveau. Nous n’avons pas de cadastre intermédiaire. Cependant nous pourrons affiner les approches encore très floues de cette question et dans les mois qui viennent apporter davantage de précisions. Il ressort dès à présent de notre enquête que Vailly fut détruit dans sa plus grande part mais que le nombre de bâtiments réemployés fut plus grand que les quatre énoncés. Notre étude a également le mérite de poser la question du visuel apparent présent par rapport à l’aspect général du bourg vu par nos ancêtres : une différence fondamentale est perceptible.

Cartes postales de la destruction entre 1914 et 1918

Voici une série de cartes postales présentant des rues et maisons de Vailly-sur-Aisne ainsi que son église et son hôtel de ville détruits durant la Grande Guerre. Ces photos vous serviront à préciser la nature de la destruction proposée pour notre enquête labellisée dans le cadre du centenaire 1917-2017. Elles sont groupées par 3 ou 4 pour faciliter le défilement sur écran et sont au nombre de 11. S’ajoute une douzième planche isolée du « chien fidèle cherchant à défendre son ancienne maison » devant l’arrivée des Allemands. Publiée par le magazine « the Sphere » je n’en connais pas l’histoire ni l’authenticité. Est-ce une simple image de propagande ou correspond-elle à un fait réel, nous ne savons. Elle fait partie d’une série intitulée « galerie patriotique » publiée par A. Noyer, Imp. Edit., 22 rue Ravignan, Paris. Sans date, mais probablement 1914, éventuellement 1915.

Participation au Centenaire 1917-2017

Nous disposons des clichés ci-dessous pour améliorer notre connaissance des destructions à Vailly durant la Première Guerre mondiale. Dans ce but nous allons reporter sur le fond cadastral de 1832 les immeubles qui apparaissent sur les photos.

en rouge = destruction

en vert = toiture existante

en jaune = non déterminé

Pour plus de commodité le territoire communal bâti a été divisé en cinq secteurs : centre ville, Saint-Précord, Sommecourt, La Rivière et Les Jardinets qui ne comptent que peu de maisons.

Les photos disponibles pour l’étude sont les suivantes, d’autres seront peut-être trouvées d’ici l’automne. L’étude peut être avantageusement complétée par l’examen des cartes postales de la collection Daniel Siret que Daniel a mises en ligne ici : https://cartes.vailly-sur-aisne.org/

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Le fond cadastral de 1832 :

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Les membres de l’Apev qui se sont portés volontaires pour étudier ces éléments et reporter les couleurs sur les immeubles recevront ces images en meilleure définition. Elles seront accompagnées de quelques captures d’écran d’une vidéo de décembre 1918.

Notre projet 2017 labellisé par le Comité de la Mission du Centenaire

Logo du Centenaire     Adolescent j’ai souvent entendu dire à Vailly : « seules trois maisons étaient intactes après la Première Guerre mondiale ». Et on citait alors : la ‘maison Menot’, rue de Sommecourt, la ‘droguerie Boureux’, rue A. Legris et la ‘Kommandantur’, Place Bouvines. Il est certain que cette assertion doit bien correspondre à une certaine logique de la part des habitants, mais ne peut être considérée comme exacte. Sans doute s’agissait-il de maisons ayant conservé murs et toiture et qui aux yeux des Vaillysiens revenus au bourg présentaient un aspect de conservation suffisant. Nous étions alors une quarantaine d’années après le conflit, espace de temps raisonnable pour qu’une mémoire colportée soit encore fiable : ce sont les parents des habitants qui avaient vu les destructions et témoignaient.

     Sur quoi s’appuyer pour tenter d’y voir plus clair ? Les dossiers de ‘dommages de guerre’ ont hélas été détruits pour cause de surnombre aux Archives Départementales, étant seuls conservés des dossiers témoins sensés pouvoir être représentatifs de l’ensemble, gardés selon des critères forcément subjectifs. Cette piste n’est pas exploitable. De très nombreuses photographies et cartes postales sont elles utilisables, sans constituer évidemment un état des lieux exhaustif. S’ajoute encore quelques photographies aériennes fort précieuses puisqu’elles ont enregistré un aperçu global de la ville et de ses maisons au-dessus des immeubles. On peut considérer par exemple qu’un immeuble qui a conservé sa toiture n’est pas détruit au moment de la prise de vue.

     C’est donc à  partir de ces données que nous avons le projet de comptabiliser les destructions. Il s’agira de pointer quartier par quartier, de situer sur plan cadastral ancien et de restituer au public le bilan chiffré de cette recherche, lors des prochaines « Journées européennes du Patrimoine » en septembre 2017.

     Nous avons proposé l’examen de notre dossier à la Mission Départementale du Centenaire « Chemin des Dames » et le Comité national de la Mission du Centenaire présidé par l’historien Antoine Prost a décidé d’attribuer le label « Centenaire » à notre projet. Celui-ci fait donc désormais partie du programme national officiel du Centenaire, disponible sur le portail internet ‘centenaire.org’. C’est pourquoi l’entête de cet article expose le logo officiel du Centenaire et nous sommes honorés de cette forme de reconnaissance qui toutefois nous oblige dans l’exercice que nous présentons et nous comptons sur la participation rigoureuse de nos membres pour le mener à bien. A cette fin nous demandons à nos compatriotes qui disposeraient dans leur collection ou archives personnelles de documents (photographies aériennes notamment) de bien vouloir nous les confier momentanément et nous les en remercions par avance.

Ci-dessous : type de document qui peut être étudié avec précision, il s’agit d’une photographie aérienne de Vailly en mai 1917, après la bataille très destructrice du 16 avril.

photographie aérienne de mai 1917

Voeux 2017

Le président de Patrimoine et Environnement Vaillysiens exprime au nom de l’APEV aux adhérents de l’association, aux Vaillysiens et aux lectrices et lecteurs, ses voeux d’une Année 2017 paisible et enjouée. Que notre association qui sera présente dans le cadre du centenaire 1917-2017, apporte à ses membres et ses sympathisants la possibilité de trouver dans l’évocation d’un passé douloureux les ressources nécessaires pour affronter les difficultés de notre époque avec le recul nécessaire qui permet de relativiser notre pessimisme actuel parfois excessif. Croyez aux forces de la vie et à l’efficacité de l’action personnelle pour faire progresser le bien commun.

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Journées du Patrimoine 2016

Un essai de variation dans nos actions vaillysiennes propres à faire connaître le patrimoine local. Essai que l’on pourrait qualifier de non satisfaisant, non pour l’association et ses membres les plus actifs, mais pour le but recherché, parce que le public a boudé : peu de participants, que ce soit le samedi ou le dimanche. Faut-il chercher des raisons ? Trop de Vaillysiens ont préféré rester chez eux, c’est tout, voilà pour le constat. Peut-être parce qu’ils pensent connaître assez leur patrimoine pour ne pas avoir utilité à entendre une révision des principaux points d’intérêt au cours d’une balade.

Nous avons donc déambulé après avoir entendu les commentaires précis de Serge Véron entre canal et Aisne, sur les événements de 1914 et de 1944, renforcés précieusement par le matériel automobile présenté par M. Rigaux et les frères Philippot, une Jeep et un Dodge.

le groupe au départ

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Notre parcours a été accompagné des remarques apportées le samedi par Françoise Lebrun et par moi-même le dimanche. Bernard Cagniet, qui connaît bien ‘son Saint-Précord’  a apporté ses propres anecdotes. L’Apev fut à la hauteur de la mission qu’elle s’est donnée au travers de la proposition formulée et conduite par Elizabeth Dény .

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Ceux ou celles des associations vaillysiennes qui avaient laissé entendre lors de réunions préparatoires qu’elles nous épauleraient se sont montrés bien discrets. Mention particulière aux Archers de Vailly dont le président Serge Lebègue est membre de l’Apev : son association a exposé de forts intéressants documents et a contrôlé des démonstrations de tir à l’arc, hélas peu suivies également.

exposition des archers

exposition réalisée par les "Archers de Vailly", photos : E. Dény.

exposition réalisée par les « Archers de Vailly », photos : E. Dény.

Quant à la visite de l’église Notre-Dame elle fut rendue possible par la présence ininterrompue de nos membres volontaires toute l’après-midi des deux jours. Grand merci également à eux, qui ont accueilli quelques visiteurs surpris de découvrir la richesse insoupçonnée de cet édifice devant lequel ils passent ordinairement sans lui porter d’attention.  Merci enfin aux commerçants de la rue d’Aisne (parole d’anciens…) qui ont accepté d’apposer en vitrines quelques reproductions de cartes ou photos anciennes de leur commerce.

Comme de coutume cette promenade s’est terminée par un moment de convivialité dans la Salle Culturelle de Vailly :

Instants conviviaux

Journées du Patrimoine 2016

programme des JdP 2016

Différents points d’animation retiendront l’attention du public lors d’une marche qui avoisinera deux heures trente et se terminera à la Salle Culturelle par une présentation finale. Le départ quant à lui s’effectuera entre les deux ponts.

Une collation sera servie le samedi et un vin d’honneur le dimanche. Nous vous attendons nombreux.

Paysage urbain, point de vue rural.

Ce premier jour de mai 2016 le bourg de Vailly-sur-Aisne anesthésié par la froideur de l’aube resplendit soudain dans la lumière d’un matin clair de vrai printemps. La turgescence dernière des bourgeons empourprés explose dans les tendres verts qui nimbent maintenant les toitures rougies des faubourgs et celles ardoisées du centre historique. Sans doute et à mon point de vue, l’un des plus agréables coups d’oeil sur Vailly en 2016, l’une des plus signifiantes vues sur l’église Notre-Dame. Les marcheurs du jour s’arrêteront, surpris lors de sa découverte.

Vailly depuis le pied de la Marjolaine

Eglise Notre-Dame de Vailly

Une lecture historique de ce paysage urbain renseigne sur l’évolution de la ville. Au centre de l’ellipse des remparts arrasés et des fossés comblés bat encore le coeur de l’ancienne ville médiévale prise par « eschellement » en 1358 ou par assaut en octobre 1914, parmi tant d’autres attaques inutiles et destructrices. Ville elle fut nommée au IXe siècle, ville elle demeure au XXIe siècle selon les critères de l’administration.

Dernier vestige quasiment neuf de la ville, l’église rajeunie, qui n’a guère qu’un siècle depuis son relooking des années Vingt trône en majesté et semble encore gouverner et orienter au sens propre ce paysage urbain photographié ce jour en contrebas de ‘La Marjolaine‘, lieudit célèbre de nos courses enfantines et dangereuses qu’a retenu le poète vaillysien Raymond Genty dans son recueil « Les chansons de la Marjolaine » publié en 1932 et réédité par notre association et Philippe Battefort en 2003.

Chansons de la Marjolaine

Ce ‘point de vue’ laisse entendre que d’autres ont des raisons d’être ou de ne plus être. Au sens figuré un Vaillysien pourra toujours préféré une autre vue. Au sens propre, derrière les rideaux végétaux que les ans tirent devant nos fenêtres d’observation, un paysage, un point de vue signalé, peut fort bien être anéanti. Ainsi en est-il par exemple du paysage rural que constituait la vue d’ensemble sur le bourg depuis la colline de « l’Abondin » aujourd’hui masqué par de grands pins. Cet autre lieudit mythique, qui du moins le fut dans l’Entre-deux-guerres et jusqu’aux années Soixante-dix environ, recevait alors la visite régulière des Vaillysiens de tous âges qui venaient là chercher leur maison, contempler ce que l’attrait du pays natal rendait ici (com)préhensible. Une vue qui touche, un ‘mons mirabilis’ mont d’où l’on voit et qui est perçu de loin., soit encore Montmirel ou Mirabeau, c’est tout comme. Depuis le « Jeu de Paume », les mains sur le guidon du vélo, j’attendais dans mes jeunes années le moment d’atteindre ce que depuis le bas je distinguai pleinement et que dès lors je me languissai de visualiser autrement le monde, depuis les rochers du haut qui éventuellement formaient aussi un terrain interdit de motocross improvisé.  Souvenirs, souvenirs, la preuve :

une des familles vaillysiennes sur les rochers de l'Abondin en 1944.

une des familles vaillysiennes sur les rochers de l’Abondin en 1944. Mon père est alors retenu malgré lui en Poméranie et moi je ne suis nulle part. Présence des familles Boureux, Vernet, Bonhomme, Régnard et ??

Vailly depuis l'Abondin en 1964

Vailly depuis l’Abondin en 1964

L’endroit lui-même, attrayant en soi, était de plus agrémenté par une « cabane du général » que le général Paul Vignier, très connu à Vailly, avait fait construire pour les jeux de ses enfants. Elle fut utilisée jusque vers 1975 par des Vaillysiens en promenade, puis saccagée et conséquemment démantelée. Sic transit gloria mundi, c’est bien dommage pour l’Abondin que nous avons connue, arpentée en tous sens et aimée. La Peugeot 404 donne partiellement l’échelle du temps et des lieux.

"cabane" du général Vignier à l'Abondin, photographie JP Boureux, 1964.

« cabane » du général Vignier à l’Abondin, photographie JP Boureux, 1964.

Histoire de Vailly

portrait du général Paul Vignier

Portrait du Général Paul Vignier dans son ouvrage ci-dessus publié en 1927 par la Société Historique de Soissons ou en tirage spécial limité.