Le thème général de ces journées est le patrimoine du XXIe siècle. Nous avons retenu celui de l’eau qui va devenir une préoccupation majeure sur la planète dans les décennies à venir. Pour l’illustrer simplement nous avons sélectionné une quarantaine de photographies qui ont été présentées dans la chapelle Saint-Vincent de l’église Notre-Dame.
Deux photographes de l’Association Patrimoine et Environnement Vaillysiens, Jean-Pierre Boureux et Alain Lecler, vous proposent de visualiser leurs clichés sur le thème des eaux dans le secteur géographique de la vallée de l’Aisne. Quarante photographies ont été sélectionnées en raison de leur intérêt documentaire, elles illustrent l’étendue de ces eaux : Aisne, canal et ballastières ou encore étangs consécutifs à leur réaménagement obligatoire après exploitation. Elles présentent également certains de leurs habitants en fonction des découvertes des auteurs dans le milieu naturel.
Notre sélection a suivi une part de subjectivité, elle présente d’abord ce qui nous a semblé agréable à voir, ou curieux à observer, au sol ou depuis le ciel. Vous risquez bien de tomber dans un émerveillement trompeur. Nos eaux sont en effet menacées par nos activités humaines, hélas polluantes et destructrices du milieu. La disparition de certaines espèces n’est plus à démontrer et ne relève pas de la pression d’une écologie qui serait partisane, elle est bien réelle et mesurable, notamment chez les batraciens et les insectes. Où sont par exemple les jolies et potelées rainettes d’antan (Hyla arborea), à la poche gonflable sous la gorge ? Je ne les ai pas retrouvées pour les photographier alors qu’elles abon-daient dans les soirs d’été de mon adolescence vaillysienne au tournant des années Soixante.
Alors dans cette église que vous pourrez visiter en même temps que notre exposition et dans laquelle, comme dans tout édifice religieux au travers du monde, l’eau signifie purification, ayez une pensée forte à l’égard de la protection de la vie. Cette vie, en toutes ses manifestations, est menacée, car tout est lié en ce monde et la disparition des espèces signifierait à terme celle de l’Homme. Une encyclique du Pape François vient à point nommé nous le rappeler, sous la protection de saint François d’Assise, l’ami des créatures. Elle a pour titre « Laudato si » et nos photographies à leur manière sont suspendues sur la même longueur d’onde.
« Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe. » François d’Assise, Cantique des créatures.
Vailly dans l’espace de ses anciens remparts et au-dessus l’Aisne et le canal. Ci-dessous paysages des milieux humides et leurs plantes ou animaux familiers de ces zones baignées par l’eau.
Une oie et des colverts, des pêcheurs, ceci constitue le spectacle de l’eau, sa tranquillité, ses paysages en miroirs superposés, là où le rêve devient réalité, à moins que ce ne soit l’inverse
la Grande aeschne s’applique à pondre dans la mousse humide de la rive et nous montre ses gros yeux, ses couleurs comme celles d’un émail cloisonné
naissance de deux jeunes couleuvres à collier. Les oeufs, une soixantaine, sont restés au chaud dans un tas d’herbes pourrissantes depuis quelques mois, le museau des jeunes vient d’en briser la membrane élastique. Les petites couleuvres mesurent déjà une dizaine de centimètres mais vont sortir très lentement, souvent plusieurs dizaines de minutes sont nécessaires lors de cette éclosion.
Depuis une vingtaine d’années ce splendide oiseau migrateur qui nichait naguère exclusivement en bordure provençale des rives du Rhône, a entamé un ample mouvement de colonisation estivale de la France, jusqu’à nos latitudes. Craintif il lui faut des falaises de sable pour construire son nid au fond d’un terrier qu’il creuse en profondes galeries. Sa nourriture est constituée d’insectes variés dont de nombreux hyménoptères et des libellules ou papillons. D’où son nom commun de guêpier d’Europe. Il gagne fin août l’Afrique où il passe l’hiver. Cette année quelques couples patrouillaient encore le long des rives de l’Aisne jusque la mi-septembre.
L’escargot, d’ordinaire peu pressé, se réjouit de l’averse et s’impatiente : ses ‘cornes’ me font savoir qu’à 2 h 20 il est temps de clore ce message.
Merci à toutes et tous, ceux qui nous aident à leur manière, soutiennent notre association selon leurs possibilités, et à nos nombreux visiteurs
bravo pour cette exposition et quelles belles photos ! que l’homme est présomptueux à croire qu’il peu faire n’importe quoi et que la terre est inépuisable !!
continuez !!
Bernard
Merci bien Bernard, votre message nous encourage !